Diamilatou Sow : Celle qui a bâti là où il n’y avait rien
Aujourd’hui, l’Afrique reste largement dépendante des importations alimentaires, Diamilatou Sow a décidé de faire un pas de côté. Loin des parcours classiques, elle a fondé CCRM, un projet agro-industriel novateur au Sénégal, qui structure une filière locale de production d’huile de tournesol. Retour sur le parcours, la vision et les fondations invisibles de cette architecte de la souveraineté économique.
Née et élevée au Sénégal, Diamilatou Sow incarne une génération de leaders engagés dans la transformation économique de l’Afrique. Diplômée de l’Université Internationale Réseau HEC Dakar, puis détentrice de deux MBA à l’IAM Dakar et à l’ENACO (France), elle s’est spécialisée en stratégie, finance, commerce international et management d’entreprise.
Ce solide bagage théorique, enrichi par des expériences clés chez Nestlé Sénégal et Le Petit Cambodge, lui a permis de développer une vision claire : valoriser les ressources locales, créer de l’impact durable et miser sur l’innovation locale.
*Le pari audacieux de CCRM*
En fondant CCRM – Comptoir Commercial Retour à la Maison, Diamilatou Sow s’est attaquée à un vide industriel majeur : l’absence totale de filière tournesol au Sénégal. Son projet ? Cultiver le tournesol localement, en maîtrisant toute la chaîne de valeur, de la graine à la bouteille.
Un défi de taille dans un pays où cette culture était inexistante, et où les importations dominaient le marché.
« J’ai compris que je bâtissais quelque chose de plus grand que moi, le jour où j’ai vu l’impact direct de notre travail sur la vie des agriculteurs. » – Diamilatou Sow
*Construire de zéro : un chantier colossal*
Créer une filière de toutes pièces n’est pas un geste anodin. Il a fallu :
• Convaincre des partenaires institutionnels et agricoles
• Adapter le tournesol au climat sénégalais
• Mettre en place une chaîne logistique et industrielle locale
• Former les jeunes et les femmes à ces nouveaux métiers
Face aux doutes et aux freins culturels, Diamilatou a persévéré. Elle a dû prouver par l’exemple, transformer les hésitations en résultats et tisser une confiance nouvelle dans le “produire local”.
*Le défi constant du financement*
Parmi les plus grands obstacles rencontrés figure l’accès au financement. Créer une filière qui n’existait pas, sans précédents ni garantie de rentabilité immédiate, a souvent freiné les soutiens. Et pourtant, chaque avancée a été une victoire arrachée à la marge.
*Un impact social au cœur du projet*
Jamila, la marque d’huile issue de cette filière, est bien plus qu’un produit de consommation. C’est un symbole de souveraineté et d’autonomisation locale.
• Des jeunes formés à l’agriculture durable
• Des femmes intégrées dans la chaîne de production
• Des prestataires locaux sollicités pour chaque étape du projet
Et dans l’ombre, d’autres chantiers invisibles sont en marche : comme la réduction du plastique dans les emballages ou le financement de formations agricoles sur le terrain.
*Un appel à co-construire*
Aujourd’hui, Diamilatou rêve de s’associer à des co-architectes qui partagent sa vision :
• Étendre la gamme de produits agroalimentaires
• Accéder à de nouveaux marchés en Afrique de l’Ouest
• Investir dans l’innovation et la technologie pour renforcer l’autonomie alimentaire
Avec un bon réseau, un financement adapté et un soutien institutionnel, le projet pourrait gagner 5 années d’évolution en quelques mois seulement.
« Croyez en la force de vos rêves, et osez bâtir l’avenir avec ce que vous avez sous la main. » – Diamilatou Sow.
Le parcours de Diamilatou Sow n’est pas simplement entrepreneurial : c’est un acte de résistance stratégique, un geste d’amour envers son pays, une tentative concrète de réécrire le destin industriel du Sénégal.
Elle ne vend pas qu’une huile.
Elle transmet une manière de penser, d’agir, de croire en ce que l’on peut construire chez soi.
Une voix. Une brique.
Et vous, que bâtissez-vous pour demain ?
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